Indemnisation pour vol avancé

Qu'est-ce que ça signifie ?

Tout le monde parle des vols retardés ou annulés, mais dernièrement, une autre pratique se répand : l'anticipation des vols. Ça peut surprendre, alors on va vous expliquer rapidement ce que ça veut dire.

Imaginez : vous avez prévu une belle soirée avec vos amis avant de partir en vacances bien méritées en Grèce. La nuit ne fait que commencer, votre vol est prévu demain à 17h, donc vous avez largement le temps de faire votre valise demain matin. En plein milieu d’une discussion animée sur les endroits à visiter et les spécialités culinaires à tester, vous recevez un mail de la compagnie aérienne : votre vol partira finalement à 10h. Brutalement, votre soirée prend fin. Il faut dire au revoir aux amis, rentrer en urgence préparer vos affaires, organiser la garde du chat chez le pet-sitter, acheter les dernières choses qui vous manquent, et essayer de dormir un peu.

Sympa, non ? Eh bien, la CJUE a jugé en 2021 que non, pas du tout. Elle a statué qu’un vol avancé d’au moins une heure équivaut à une annulation et ouvre droit à une indemnisation. En avançant votre vol, la compagnie impacte votre emploi du temps de la même façon qu’un retard ou une annulation.

Pourquoi les vols sont-ils avancés ?

Notre expérience montre que 80 % des vols avancés sont des vols charter. Les compagnies aériennes cherchent à optimiser leur flotte et leurs vols programmés pour maximiser leurs revenus. Parfois, elles doivent s’adapter à de nouvelles demandes de vol en dernière minute, ce qui complique énormément la gestion des opérations et chamboule toute la flotte pour intégrer ce nouvel itinéraire. Et devinez qui en pâtit ? Les passagers des autres vols prévus ce jour-là ! Ce n’est pas forcément le cas à 100 %, mais c’est la raison la plus fréquente que nous avons rencontrée. Pour examiner votre situation de manière précise, déposez une réclamation en remplissant ce formulaire.

Procès gagnés, indemnisations obtenues

Bien sûr, comme pour tout ce qui est nouveau et peu encadré, les compagnies aériennes font tout pour éviter de payer des indemnisations aux passagers impactés par des vols avancés. C’est pourquoi nous avons porté plainte contre plusieurs compagnies pour ces pratiques… et nous avons remporté tous nos procès ! Par exemple, un vol Tarom entre Hurghada et Bucarest a été avancé de 10 heures, écourtant d’un jour les vacances des touristes. Tarom a estimé que ce n’était pas un problème et a refusé de verser une indemnisation, prétextant qu’un vol avancé ne relevait pas du règlement EC261/2004. Les passagers nous ont confié leur dossier et ont obtenu l’indemnisation que nous avons fait respecter grâce à la décision du tribunal. Si vous avez contacté la compagnie aérienne directement et qu’elle a refusé votre demande, n’hésitez pas à soumettre à nouveau votre dossier chez nous : nous vous donnerons un avis objectif. Remplissez le formulaire ici. Si la réponse de la compagnie est injustifiée, Trouble Flight et nos partenaires juridiques engageront une action en justice… sans frais pour vous !